(Restraweb) – José Graziano da Silva (photo), le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a interpelé les pays d’Afrique sur la nécessité de rendre l’agriculture davantage attractive pour les jeunes en y associant les TIC.
Le 20 août 2018, lors de la Conférence sur la jeunesse internationale organisée au Rwanda du 20 au 21 août 2018 sous le thème : « L’emploi des jeunes dans l’agriculture comme solution pour mettre un terme à la faim et à la pauvreté en Afrique », le patron du FAO a souligné que c’était l’une des meilleures solutions pour susciter l’intérêt des jeunes, créer de l’emploi et générer de la croissance pour les économies africaines.
Actuellement, l’Afrique subsaharienne compte près de 800 millions de jeunes de moins de 25 ans. La majorité de cette forte population vit en zone rurale. Mais une grande tranche de cette population rurale rechigne à s’investir dans l’agriculture au regard de la pénibilité du système de production et d’écoulement de la production. En associant de plus en plus les TIC à l’agriculture, José Graziano da Silva pense que plusieurs obstacles à l’investissement agricole des jeunes pourraient être levés.
« Les agriculteurs ont depuis longtemps bénéficié des TIC pour accéder aux informations sur les prix et les conditions météorologiques. De nouvelles utilisations vont de l’assurance récolte basée sur les conditions météorologiques, à la certification traçable des marchés spécialisés en passant par l’élaboration à haute résolution des cartes de sol et la location de tracteurs aux petits agriculteurs. La gestion des maladies des plantes est un autre domaine dont l’application des TIC s’annonce prometteuse (…) Les défis liés à la nutrition, la biodiversité et le climat nous rappellent tous les effets positifs que les applications basées sur les TIC peuvent avoir sur l’emploi en milieu rural.», a expliqué José Graziano da Silva.
Il a souligné qu’il croit fermement que si les jeunes sont en mesure d’accéder aux opportunités offertes par les TIC dans l’agriculture, ils ne quitteront plus leur pays et le continent en quête de meilleures conditions de vie, ailleurs.
Source: Agenceecofin