Cet événement en ligne est organisé par le réseau international Congo Business Network, Légal Tech Africa et Tribune Justice. Celui-ci aura lieu via Cisco WebEx le 16 février 2019 de 18 à 20 heures de Kinshasa sur le thème : « Légal Tech : ses avantages pour réussir dans le business en Afrique ». Congo Digital est allé à la rencontre de ces deux geants de cet evenement.
(Congo Digital) : Bonjour, pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs s’il vous plaît ?
Noel K. Tshiani : Je suis originaire de la République démocratique du Congo, et j’ai vécu aux États-Unis depuis 1996, ce qui va faire 23 ans cette année.
J’ai trois diplômes de licence en finance, en marketing et en science politique. De plus, j’ai suivi une formation des cadres sur les marchés financiers et la gestion efficace des entreprises à la Wharton School of Business en Philadelphie. Et j’ai également suivi une autre formation en entrepreneuriat à la Kauffman Foundation à New York.
Actuellement, je suis président de Agere Global, une société de conseil en investissement et de stratégie commerciale basée à New York.
Je suis aussi le fondateur de Congo Business Network, un réseau international des professionnels et des entrepreneurs congolais. Notre mission est de connecter la diaspora au monde des affaires en Afrique. C’est à dire le Congo Kinshasa et le Congo Brazzaville.
Gibran Freitas : Je suis un entrepreneur français vivant en région parisienne de parents d’origines togolaise et libanaise.
Actuellement je dédie le plus clair de mon temps en tant que chef de projets legal tech chez Seraphin.legal. Il s’agit d’une entreprise parisienne pionnière sur le marché de la digitalisation des professions juridiques en France et qui s’ouvre à l’Afrique à travers un partenariat avec la startup algérienne Legal Doctrine.
Très vite, j’ai souhaité allier mes compétences acquises dans le cadre de mes diplômes en droit à Paris (Nanterre, Panthéon Sorbonne et Panthéon Assas) à mes différents intérêts personnels (art oratoire, organisation événementielle, programmation informatique).
L’entrepreneuriat dans le droit et les nouvelles technologies a été une évidence pour moi, et le continent africain m’a semblé être le terrain où ma valeur ajoutée est la plus intéressante. C’est ainsi que j’ai co-fondé, avec l’aide de Seraphin.legal et de partenaires locaux, Legal Tech Africa, qui est en résumé un programme d’accompagnement juridique des écosystèmes startups en Afrique grâce à la legal tech.
(Congo Digital) : Vous présidez un événement sur la Legal Tech, que pouvez-vous nous dire de la legal tech ?
Noel K. Tshiani : Aux États-Unis d’Amérique, il y a LegalZoom, Rocket Lawyer et Nolo, trois entreprises qui fournissent des solutions juridiques personnalisées en ligne et des documents juridiques aux startups.
En faisant cela, ces compagnies offrent un moyen efficace et rentable d’avoir accès à des services juridiques qui, autrement, coûteraient beaucoup d’argent, en faisant appel à un avocat pour prendre les mesures de base dont un entrepreneur a besoin pour créer, enregistrer ou opérer une entreprise.
Et c’est important que le secteur public et les startups en Afrique soient informés concernant des technologies disponibles, de la manière dont les entrepreneurs peuvent y accéder pour être efficaces dans leurs activités. C’est l’objectif principal que cette conférence cherche à atteindre.
(Congo Digital) : Sous la direction du réseau international Congo business Network, quel but poursuivez-vous en lançant cet évènement ?
Noel K. Tshiani : Congo Business Network, Legal Tech Africa et Tribune Justice co-organisent l’événement de ce samedi 16 février avec LinkedIn Events, où nous avons déjà reçu plus de 570 confirmations de participation pour parler sur les technologies émergentes dans le secteur des services juridiques.
Aujourd’hui, nos intervenants sont des entrepreneurs reconnus dans leurs pays respectifs dans les domaines de la technologie juridique. Ils parleront de la manière dont les investisseurs, les multinationales, le secteur public et les startups peuvent utiliser efficacement les services juridiques afin d’être plus efficaces dans le business en Afrique.
(Congo Digital) : Quelle est l’importance de la Legal Tech en Afrique ?
Noel K. Tshiani : Rendre l’accès aux services juridiques plus facile et moins coûteux en Afrique incitera davantage de personnes à créer une entreprise et à opérer dans le secteur formel. De cette manière, cette tendance conduira à des économies plus robustes et prospères à long terme dans des pays comme le Congo Kinshasa et Congo Brazzaville, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et ailleurs.
(Congo Digital) : Cité parmi l’un des intervenants, co-fondateur de Legal Tech Africa et co-organisateur de l’évènement, quel sentiment avez-vous en contribuant à la tenue de cet évènement d’envergure internationale ?
Gibran Freitas : Contribuer à la tenue d’un tel événement évoque principalement un sentiment de responsabilité que Noel K. Tshiani sait très bien susciter d’ailleurs ! En effet, il s’agit là d’un événement innovant et ambitieux qui met avant tout en lumière les entrepreneurs africains. Nous nous devons délivrer une expérience qui démontre notre dynamisme, notre pertinence et notre sens de l’organisation exceptionnelle.
(Congo Digital) : Quels sont les avantages de la Legal Tech pour les startups et les PME en Afrique ?
Gibran Freitas : Je dirais que les avantages de la Legal Tech pour les startups et les PME en Afrique sont les mêmes que pour les startups et les PME partout dans le monde : faire en sorte que le juridique ne soit pas un frein à l’activité de l’entreprise.
Les drames entrepreneuriaux qui subviennent à cause ou qui s’aggravent en raison de problématiques juridiques simples sont dommageables et pourraient être évités grâce à un accompagnement de base. La legal tech permet notamment à des clients qui n’avaient pas les moyens de bénéficier d’un tel accompagnement de pouvoir y accéder.
Il faut tout de même préciser que pour les startups et les PME en Afrique qui sont particulièrement en proie à l’informel, mais qui, pour beaucoup, souhaitent en sortir, la legal tech représente une rampe solide et accessible sur laquelle s’appuyer.
(Congo Digital) : Étant un événement en ligne, quelle procédure pouvons-nous suivre pour participer à cet évènement ?
Noel K. Tshiani : Les événements en ligne ont trois objectifs : connecter la diaspora aux professionnels et aux entrepreneurs sur terrain en Afrique ; partager la connaissance et l’expertise dans un secteur d’activité économique ; et créer des opportunités de réseautage en temps réel par vidéo sur Cisco WebEx parmi les participants.
L’organisation de cet événement est rendu possible par LinkedIn Events, un nouveau système digital d’organisation des événements professionnels. Congo Business Network a eu un accès exclusif à cette technologie très moderne et sophistiquée malgré son accessibilité jusqu’à ce jour encore limitée à très peu des entrepreneurs à San Francisco et à New York. Nos partenaires et sponsors de cet événement sont Vodacom Congo, Financial Afrik, Ingenious City, MaxiCash, Silikon Bantu et Movemeback.
En ce qui concerne les procédures, c’est très simple. Les participants sont encouragés à confirmer leur participation sur LinkedIn Events. Ensuite, le jour de l’événement, ils vont se connecter au Cisco WebEx et suivront l’événement en temps réel par vidéo à travers le monde, que ce soit en Australie, à Singapour, à Hong Kong, au Japon, en Corée du Sud, en Amérique, en Europe ou dans n’importe quel pays africain. Voici le lien direct pour se connecter : Bitly.com/CBNCiscoWebEx.
(Congo Digital) : Après cet événement, quels sont réellement vos attentes ?
Gibran Freitas : Mon attente principale est de rassembler encore plus de personnes dans la dynamique portée par Legal Tech Africa afin de trouver et d’accompagner toujours plus de porteurs de projets legal tech sur le continent.
J’espère également que cet événement assez incroyable attirera définitivement l’attention de la communauté legal tech internationale sur les développements à l’oeuvre en Afrique.
(Congo Digital) : Croyez-vous que la diaspora est mieux placée pour parler de la Legal Tech en Afrique surtout que les réalités ne sont pas les mêmes qu’en France ou New York ?
Noel K. Tshiani : Pour cet événement, nous avons des intervenants qui vont parler de la legal tech avec beaucoup de crédibilité basée sur l’expérience locale dans un pays spécifique. Certains intervenants parleront de ce qu’ils savent en se basant sur leur expérience dans la diaspora en Europe ou aux États-Unis.
Selon le programme, Stéphane Engueleguele, directeur associé chez Dike Avocats, basé à Paris ; Junior Luyindula, PDG de Avocats.cd, basé à Kinshasa ; Ghislain Kuitchoua, directeur général chez Tribune Justice, basé à Douala ; Youssouf Ballo, PDG de Legafrik, basé à Abidjan ; Walid Ghanemi, PDG de Legal Doctrine, basé à Alger ; et Ruddy Mukwamu, PDG de Pluritone, basé à Johannesburg parleront successivement sur les sujets liés à la legal tech et les technologies que l’on peut utiliser actuellement dans ce secteur pour réussir dans le business en Afrique.
(Congo Digital) : Ils sont très nombreux à vous lire, que pouvez vous dire à des jeunes startupers qui hésitent encore de s’inscrire à cet évènement qui va rassembler 5 pays africains et la France ?
Gibran Freitas : Que vous soyez juristes ou non, il est évident qu’en tant que startupers vous souhaitez simplifier vos interactions avec le droit au quotidien ; cet événement vous donnera assurément des pistes solides pour arriver à cet objectif.
(Congo Digital) : Un mot de fin pour clore cette interview ?
Noel K. Tshiani : Je vous remercie pour le temps et les efforts énormes que vous avez consacrés à la conduite de cette interview. Je conclurai en disant que j’encourage les professionnels et les entrepreneurs qui peuvent participer à cet événement de se connecter ce samedi 16 février à 18 heures de Paris.
La legal tech est un sujet très important pour tous les entrepreneurs comme Gibran Freitas vient de le mentionner. Ne ratez pas cette opportunité si vous pouvez vous connecter, apprendre et poser des questions aux intervenants en temps réel sur Cisco WebEx.
En participant à cette conférence internationale, de nombreuses personnes pourront développer des relations avec d’autres professionnels et entrepreneurs à travers le monde. Ce sont les relations et la connaissance dont vous aurez besoin pour réussir dans le business dans la diaspora et en Afrique dans tous les secteurs d’activité économique.
Interview réalisée par Restra Poaty.