Le Président de « Afrik@Cybersécurité », un réseau des experts en sécurisation des systèmes d’informations et management de la sécurité des données numérique basé à Paris, donne des préalables pour faire du numérique congolais, un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. A l’issue de l’atelier sur la validation de la première version du plan national du numérique initié par le Président de la République, il indique qu’aller vers la digitalisation de confiance implique la cybersécurité.
Pour Chrysostome Nkoumbi Samba, la vision du chef de l’Etat est opportune et bien claire. Il appartient dès lors à l’ensemble des décideurs, en commençant par les ministres, de comprendre de prime abord, qu’il est impossible de faire du numérique sans y adjoindre la cybersécurité. Bien sûr que cela présente des opportunités, mais comme aujourd’hui le monde est complètement ouvert, il faut tenir compte de l’ensemble des risques y compris le risque de rejet que cela engendre.
Lorsque le Président de la République dit vouloir le numérique pour le développement du pays, il exige de la part des décideurs, un outil de confiance. Etant entendu qu’il répète depuis la campagne électorale le slogan, « le peuple d’abord », c’est cela exactement qui devrait se passer dans la réalité. Avec la mondialisation, de plus en plus les criminels développent des techniques pour saboter ce qui est mis en place. La motivation est bien sûre financière dans le sens où, il y a des entreprises et des individus qui utilisent les moyens fournis par la technologie pour empêcher les autres de se développer. Généralement derrière ces entreprises se trouvent parfois des Etats. Dès lors, la question de la numérisation qui exigent la sécurisation, un préalable qui devrait interpeller le plus haut sommet des institutions de l’Etat.
Vivement des lois fortes
Parler de numérisation dans la pensée du président de la République implique non seulement la mise en place de toutes les solutions nécessaires qui vont garantir le bon fonctionnement de L’Etat, mais aussi qui doivent garantir sa résilience quel que soit les crises qui peuvent subvenir du fait de l’utilisation du numérique. Selon Chrysostome Nkoumbi, la loi doit intervenir autant pour protéger l’Etat, garantir le bon déroulement du plan mais aussi permettre aux utilisateurs de consommer de manière efficiente le numérique. Au-delà de la loi, il faut inclure la sensibilisation et la formation au niveau du recyclage de l’utilisation du numérique et de la sensibilisation à la cybersécurité.
Quid du contexte de la RDC ?
Le Président de « Afrik@Cybersécurité » signale que le numérique consiste entre autres en la possibilité d’un pays, de procéder à sa transformation ou son développement. Avec le numérique, il sera possible par exemple, d’inscrire son enfant à l’école depuis sa maison à n’importe quel moment, de dimensionner la production de l’énergie en fonction de la consommation.
Il précise que le Président de la République ne dit pas qu’en 2025, toute la population devra avoir accès à Internet, puisqu’à côté de cela, il faudra faire face aux contextes environnementale et surtout géographique. Ce qui engendre des coûts. Par contre, il sera question de se fixer des objectifs réalisables à cette exigence au niveau de l’ensemble des activités en cours dans le pays. « Il est tout à fait possible de se dire qu’il faut faire d’abord une cartographie. Cette nécessité d’avoir internet partout, il y a beaucoup de technologies qui sont disponible pour en disposer », relève-t-il. Mais, il faut savoir pourquoi mettre internet.
De l’apport
Entant qu’expert en management de la sécurité des données numériques et en accompagnement à la digitalisation des institutions, Chrysostome Nkoumbi demande que la sécurité se fasse de l’intérieur et non de l’extérieur. Ce, dans le but de préserver la souveraineté nationale.
Il se dit appartenir à la nouvelle génération des entrepreneurs qui agissent pour accompagner les institutions, à adopter le numérique au bénéficie du développement. Un réseau qui met en place en place de façon efficiente, l’information et la protection du patrimoine informationnel, de sorte que son membre au sein de l’institution soit une référence qui anime pour le compte de son institution, l’écosystème numérique de confiance.
Judith Asina
Source: Matin Info