(Congo-Digital)- Organisé par la Fédération des technologies de l’information des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), à Rabat, au Maroc, le salon Africa IT Expo (AITEX), s’est ouvert le 24 Octobre, édition qui a désigné le Congo invité d’honneur, en compagnie de la Chine. Lors de la cérémonie d’ouverture, Franck Siolo, le directeur de cabinet du ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, empêché, a vanté les progrès du Congo-Brazzaville dans le secteur du numérique. Le salon désormais placé dans l’agenda annuel des événements incontournables des professionnels IT, c’est sous le thème « Faire du numérique une nouvelle ressource de l’Afrique et un moteur de croissance », que cette quatrième édition se déroule.
Le Dircab venu à cette rencontre des professionnels IT avec une forte délégation congolaise, a pris la parole au nom du ministre, qui est en effet à Sochi en Russie, avec le président de la République dans le cadre du sommet Russie-Afrique, pour présenter aux participants d’AITEX venus de l’ensemble de l’Afrique et de l’Europe, les progrès du Congo dans le secteur du numérique, ainsi que les opportunités qu’offrent le pays dans ce domaine.
Celui-ci a tout d’abord commencé à saluer la volonté affichée par le gouvernement marocain, à travers la stratégie Maroc Digital 2020, de créer des projets panafricains, créateurs de richesses pour les entreprises marocaines et africaines. Ceci en mettant en avant l’expertise, le savoir-faire, les innovations et l’écosystème IT de l’Afrique. Il poursuit, en affirmant que cette stratégie marocaine commence à porter ses fruits. Car, dit-il, au Congo Brazza, la filiale d’une banque marocaine accompagne le gouvernement dans la mise en œuvre d’un projet de hub digital visant la traçabilité, la collecte automatique de certaines redevances, ainsi que l’interopérabilité intégrale des banques, des opérateurs de téléphonie mobile et des microfinances. Plus encore, un autre groupe marocain est en ce moment à Brazzaville pour peaufiner la réalisation des projets numériques « très novateurs et créateurs de richesses », a indiqué Franck Siolo.
« Comme le Maroc, le Congo Brazza a sa stratégie de développement du numérique baptisée Congo Digital 2025 et approuvée en conseil des ministres le 02 mai 2019. Cette stratégie a pour objectif final d’ériger le Congo en véritable société de l’information et du savoir. Et cela se fera bien par le développement de l’e-gouvernement, qui consiste dans une certaine mesure à généraliser l’utilisation des TIC dans les administrations afin d’améliorer le service public et la gouvernance ; l’e-business afin de promouvoir le secteur privé, notamment dans les transactions électroniques ; et enfin l’e-citoyen, pour promouvoir la participation des citoyens au processus d’e-gouvernement. L’objectif ici étant de dématérialiser, en temps réel, la totalité des actes publics qui correspondent à leurs occupations quotidiennes », a fait savoir le Dircab.
Il affirme que pour réussir ce challenge, le gouvernement congolais a mis en place un cadre légal et réglementaire conséquent. Celui-ci fait allusion à la loi portant protection des données à caractère personnel qui vise la vie privée et les libertés publiques ; la loi portant cybersécurité pour la protection et l’intégrité de nos réseaux ; la loi relative aux transactions électroniques qui régira le commerce électronique, la signature électronique, la certification électronique et bien d’autres aspects ; la loi portant lutte contre la cybercriminalité qui définit toutes les infractions susceptibles d’être commises sur un réseau ou un terminal numérique ainsi que les sanctions encourues par les cyber-délinquants.
Aussi, le cadre institutionnel a connu des évolutions, poursuit-il. D’où la création récente de la direction générale du Développement de l’économie numérique (DGDEN) et de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Cette agence apportera une réponse coordonnée en cas d’incidents et s’occupera de la prévention des éventuelles crises liées au numérique. Et ce n’est pas tout : « De même, en raison du caractère transversal des piliers contenus dans la stratégie nationale, le gouvernement s’emploie à la mise en place d’un comité technique du numérique. Ce comité, qui sera placé sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du gouvernement, aura pour mission d’orienter et de coordonner les projets numériques pour assurer leur cohérence », a déclaré Franck Siolo.
Pour lui, la stratégie nationale du développement de l’économie numérique Congo Digital 2025 a déjà commencé à produire des stratégies et activités sectorielles en totale symbiose avec la matrice générale adoptée par le gouvernement. C’est ainsi qu’il a été lancé récemment la stratégie numérique dans le secteur de la santé, de même que la mise en œuvre de certains projets de développement du numérique dans l’enseignement supérieur congolais. Le cas de TIC’SUP mis en œuvre par un consortium Franco-Chinois a été cité.
« Dès lors on peut comprendre que le développement des usages numériques est le sésame pour arrimer dans la durée, l’Afrique au développement de l’économie numérique. Cette intégration des TIC nous amènera à une gestion plus efficace de l’information, une mise à disposition plus efficiente d’informations aux entreprises, à un meilleur service rendu aux citoyens, à un accès amélioré à l’information pour tous, à une plus grande participation des citoyens au processus de prise de décision publique », a fait observer Franck Siolo.
Plateforme d’échanges, de partenariats, de rencontres interentreprises, institutions, consultants, AITEX fermera ses portes pour cette édition ce 25 Octobre, et offre ainsi de multiples opportunités pour les entreprises afin de développer leur écosystème d’innovation, collaborer avec les startups, présenter leurs dernières technologies, développer leurs réseaux, débattre de nouvelles idées et rencontrer les donneurs d’ordre. Le salon offre chaque année aux participants des solutions et des innovations tout en mettant à contribution les expériences et les témoignages. L’année dernière, ils ont été plus de mille deux cents participants venus du monde entier.
Rappelons qu’une importante participation congolaise y prend part.
Ecrit par Lionel NDJIMBI pour Congo Digital