(Agence Ecofin) – Lors de l’évènement AfricaCom, tenu à Johannesburg en Afrique du Sud du 6 au 10 novembre 2017, l’Union Africaine des Télécommunications (ATU) a pressé les nations du continent à connecter leurs zones rurales. Selon Abdoulkarim Soumaila (photo), le secrétaire général de l’organisation, près de 69% de la population africaine n’a toujours pas accès à Internet et la majorité de ce pourcentage concerne les zones rurales.
Abdoulkarim Soumaila estime que faire de la connectivité rurale une réalité requiert que les gouvernements et les parties prenantes en fassent une priorité. Ensuite, il faut «développer des réseaux appropriés en temps opportun, superposer progressivement l’infrastructure et les services jusqu’à ce que l’objectif ultime d’une société des TIC et de l’économie du savoir soit atteint », a-t-il souligné.
Le ministre sud-africain des Télécommunications et des Services postaux, Siyabonga Cwele, a indiqué que plusieurs obstacles persistent encore et freinent la connectivité rurale en Afrique. Parmi ceux-ci figurent entre autres, le refus des opérateurs de partager leurs infrastructures télécoms, le faible déploiement de la fibre optique en dehors des zones urbaines. Mais c’est surtout le faible niveau d’alphabétisation numérique des zones rurales, qui occulte de ce fait le potentiel commercial de ces zones, qui est présenté comme l’un des principaux freins à la connectivité rurale.
Pour les opérateurs télécoms, investir dans l’arrière-pays n’est envisageable que lorsque le retour sur investissement est garanti. Or déployer le réseau dans des zones rurales de faible niveau d’alphabétisation numérique, est un risque que plusieurs d’entre eux ne sont pas encore prêts à prendre. L’ATU milite de ce fait, pour que les opérateurs télécoms déploient déjà la connectivité pour améliorer les conditions de vie des populations et susciter ainsi dans ces zones, le besoin qui leur assurera ce retour sur investissement.
Source: Agencecofin