( ADN ) – Ce dimanche soir 4 juin, une annonce du ministère de la Communication a secoué le Sénégal : internet sur les téléphones mobiles sera suspendu sur certaines plages horaires. Cette décision intervient alors que les réseaux sociaux étaient déjà coupés depuis quelques jours. Le gouvernement justifie cette mesure radicale par la diffusion de messages haineux dans un contexte tendu, suite à la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko à deux ans de prison. Les affrontements qui ont suivi cette décision ont déjà causé la mort de seize personnes, selon le ministère de l’Intérieur.
À Dakar, la capitale sénégalaise, un calme précaire semble revenu après des journées tumultueuses. Les manifestations et les violences qui ont éclaté à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko ont mis le pays en ébullition. Les tensions étaient palpables dans les rues, avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposant. Ces violences ont entraîné une spirale de violence et de destruction, affectant la vie quotidienne des Sénégalais.
Face à cette situation explosive, le gouvernement a décidé de suspendre l’accès à internet sur les téléphones mobiles, en plus de la coupure des réseaux sociaux. Cette décision est vivement critiquée par les défenseurs des droits de l’homme et les activistes, qui dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et à l’accès à l’information.
Cependant, le pouvoir en place justifie cette mesure en soulignant la diffusion de messages haineux sur les plateformes en ligne, alimentant ainsi les violences et l’instabilité dans le pays. Dans ce climat de tension, le gouvernement estime qu’il est nécessaire de prendre des mesures drastiques pour rétablir l’ordre et protéger la sécurité des citoyens.
Néanmoins, la suspension d’internet soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et au droit à l’information des Sénégalais. De nombreuses voix se font entendre pour demander la levée de cette mesure et rappeler l’importance de la liberté de communication dans une société démocratique.
En attendant, le Sénégal vit des heures sombres, marqué par des affrontements meurtriers et une coupure d’internet sans précédent. La situation reste incertaine quant à l’avenir politique du pays, et il est essentiel de mettre en place des mécanismes de dialogue et de résolution pacifique des conflits pour éviter une escalade des tensions.
Restra Poaty